Elon Musk fait volte-face

La liberté d'expression oui, mais tant qu'elle ne contrarie pas Elon Musk directement. Twitter vient de suspendre le compte qui partageait automatiquement les déplacements en jet de l'homme d'affaires. Ce dernier, propriétaire du réseau social depuis octobre, avait pourtant juré qu'il ne bloquerait pas ce compte. 'Mon engagement en faveur de la liberté d'expression va jusqu'à ne pas interdire le compte qui suit mon avion, même si cela représente un risque direct pour ma sécurité personnelle.', avait-il écrit sur Twitter début novembre. Le compte baptisé @ElonJet a pourtant bel et bien été suspendu. Suivi par plus de 500.000 personnes, ce compte partage automatiquement les lieux et heures de décollage et d'atterrissage de l'avion d'Elon Musk. Rien d'illégal là-dedans, les données utilisées étant publiques et liées au transporteur dont est équipé l'avion.

Pour Twitter, le compte enfreint le règlement sur le 'doxing'

Outre le compte @ElonJet, Twitter a également suspendu le compte de son créateur, Jack Sweeney. Temporairement réactivé, il a été à nouveau suspendu mercredi soir. L'étudiant américain indiquait sur @ElonJet que 'la politique de Twitter stipule que les données trouvées sur d'autres sites peuvent être partagées ici aussi'. Mais le réseau social ne l'entend finalement pas de cette oreille. 'Poster la position géographique de quelqu'un en temps réel viole le règlement sur le 'doxing', mais le mettre en ligne en différé est autorisé', avait, mercredi, Elon Musk. Le 'doxing' désignant le fait de partager sur internet des informations personnelles relatives à un individu, sans avoir obtenu son accord.