Stephan Winkelmann : "Je voudrais proposer un modèle de Bugatti utilisable au quotidien"

Stephane Winkelmann

ENTRETIEN. Stephan Winkelmann, président de Bugatti Automobiles, revient, en exclusivité pour La Tribune, sur la stratégie de la marque française et les modèles à venir.

Publié le 12-09-2019 par Olivier Mirguet à Strasbourg

LA TRIBUNE - Bugatti est-elle devenue une marque profitable ? 

STEPHAN WINKELMANN - Pour la première fois l'année dernière, en 2018, nous avons gagné de l'argent. C'est un signal important envoyé au directoire du groupe Volkswagen, notre propriétaire. Cette inversion de tendance a coïncidé avec mon arrivée à Molsheim, à la présidence de Bugatti (rires).

Quel est le chiffre d'affaires de Bugatti ?

Nous ne le dévoilons pas. Nos clients dépensent en moyenne 2,8 millions pour une Chiron dont 300 000 euros d'options, hors taxes.

Mais vous gagnez encore plus avec ses dérivés.

Nous investissons beaucoup dans les dérivés de la Chiron. La Chiron Sport et la 110 ans sont des séries limitées. La Divo a été présentée en 2018 à Pebble Beach, aux Etats-Unis. Les livraisons commenceront en 2020. Elle coûte 5 millions d'euros hors taxes. La Voiture Noire, montrée début 2019 à Genève et la Centodieci dévoilée au mois d'août sont des modèles à part. La Super Sport 300 + vient d'être présentée comme nouvelle édition limitée. Nous nous sommes engagés à présenter chaque année au moins deux nouveautés de ce type.

L'image de Bugatti, marque française de voitures de sport, est-elle suffisamment connue ?

Avec Volkswagen, nous avons essayé de faire de Molsheim, en Alsace, la centrale de Bugatti. Beaucoup de personnes ignorent qu'il s'agit d'une marque française. On sait à travers le nom de Bugatti que le fondateur a été italien. Certains croient encore qu'il s'agit d'une marque italienne !

Nous sommes

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