Spatial : mais où est l'audace de la France 60 ans après la création du CNES ?

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A l'occasion de ses voeux à la presse, le président du CNES Philippe Baptiste semble favorable à ce que l'Europe se lance dans les vols habités. Soit 30 ans après l'arrêt du programme Hermès.

Publié le 13-01-2022 par Michel Cabirol

"De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace!" Mais pourquoi la France en manque autant aujourd'hui dans sa politique spatiale. Alors que le CNES, porté sur les fonts baptismaux par le général de Gaulle, a fêté ses 60 ans en 2021, il est temps que la France retrouve une nouvelle grande ambition dans sa politique spatiale. Ce n'est qu'une question de volonté politique d'investir dans un milieu, qui est devenu au fil des 60 dernières années un enjeu stratégique crucial et géopolitique pour la France au niveau mondial tant au niveau militaire que civil. La France vit sur la rente de cet héritage audacieux et extraordinaire fruit des ambitions des années 60/70 symbolisé par le lanceur Diamant, le premier satellite (Asterix) et enfin, la construction du centre spatial guyanais puis d'Ariane 1 développé, conçu et lancé par le CNES en 1979. Un héritage que la France fait fructifier encore aujourd'hui.

"Nous avons commencé et nous continuerons", avait pourtant assuré le général de Gaulle à propos du CSG. Mais la stratégie de l'audace a été définitivement consommée en 1992 avec la fin du programme de la navette européenne Hermès, à l'exception peut-être le mission Rosetta. L'élan stratégique de cette période faste a laissé la place au "business as usual" et aux petits comptables titulaires des budgets de l'espace alors que les Etats-Unis, la Chine, la Russie et bien d'autres ont toujours gardé cette vision de pionnier tout en conservant une politique de puissance spatiale.

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