Semi-conducteurs : le rachat colossal d'Arm par Nvidia a du plomb dans l'aile

Nvidia propose des concessions a l'ue pour le rachat d'arm

Prévu pour 2022, le rachat de l'architecte de puces Arm par le constructeur Nvidia pour 40 milliards de dollars rencontre une vive opposition. Alors que les régulateurs britanniques et européens ont déjà ouvert des procédures, leur homologue américain, la Federal Trade Comission, vient de faire de même. Pour garder l'espoir de maintenir l'opération, Nvidia devra prouver qu'il ne profitera pas de sa mainmise sur Arm pour profiter d'un avantage compétitif.

Publié le 06-12-2021 par François Manens

La méga-acquisition d'Arm par Nvidia, prévue pour mars 2022, rencontre toujours plus de nouveaux obstacles. Dès son annonce en septembre 2020, l'opération de 40 milliards de dollars (35 milliards d'euros) avait provoqué une levée de boucliers des entreprises du secteur des semi-conducteurs.

Il faut dire que Arm, actuelle propriété de Softbank, se fait surnommer la "Suisse des semi-conducteurs". Pour cause : l'entreprise britannique vend des licences pour exploiter les architectures de puces qu'elle conçoit à presque tous les acteurs du marché. Ses concepts ont rapidement servi de base à la majorité des constructeurs de puces pour smartphones (au point que 90% des appareils sont équipés d'une puce à architecture Arm), et ils connaissent aujourd'hui un succès grandissant dans d'autres applications, notamment dans l'informatique embarquée et dans les centres de données. Nvidia, de son côté, est un des plus gros constructeurs de GPU, les puces responsables du rendu graphique des ordinateurs, qui excellent aussi dans la réalisation des calculs demandés par les algorithmes d'intelligence artificielle.

La peur que le constructeur américain s'approprie la propriété intellectuelle de l'architecte de puces britannique à son avantage anime donc tout un pan de l'industrie mais aussi des régulateurs, qui doivent statuer sur l'opération financière. Le gendarme britannique a fait part de ses inquiétudes dès cet été. Puis, en octobre, la Commission Européenne a ouvert une enquête approfondie

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