Sa directive « Vision 2020 » établissait une résolution : plus aucuns morts ni blessés graves à bord d'une nouvelle Volvo d'ici 2020. Poursuivant ce but, l'entreprise a décidé d'intervenir sur les comportements au volant en bridant ses prochains modèles. Hakan Samuelsson, son PDG, évoque le rôle des constructeurs dans la prévention routière : « nous souhaitons lancer un débat quant au droit voire à l'obligation qu'ont les constructeurs d'installer des technologies à bord des voitures permettant de changer les comportements au volant. » Ses cibles  : les excès de vitesse, l'ivresse et la déconcentration.

Une limite suffisante ?

En France, selon l'Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, les excès de vitesse sont responsables d'un tiers des accidents mortels hors-agglomération. Sur autoroute, le chiffre est de 18 %. « Nous devons soutenir de meilleurs comportements au volant et faire comprendre aux conducteurs les dangers d'une vitesse excessive, » affirme Samuelsson. Pourtant, la vitesse maximum sur autoroute varie entre 90 et 130 kilomètres/heure dans de nombreux pays. Soit bien en-deçà du bridage impliqué.

Des pistes autour de la géolocalisation

Mais l'entreprise dirigée en France par Yves Pasquier-Desvignes réfléchit également à combiner géolocalisation et régulation de la vitesse pour limiter automatiquement l'allure des véhicules aux abords de lieux telles que les écoles. L'entreprise isole deux autres facteurs majeurs d'accidents : la consommation d'alcool, de stupéfiants et l'inattention. Elle proposera à ce sujet de nouvelles mesures le 20 mars.