Scission d'EDF : Bruxelles a bon dos, c'est Macron qui tient la hache !

Edf: les syndicats veulent redire leur rejet du projet hercule a bruxelles

POLITISCOPE. Le projet Hercule de scission des activités de l'électricien national entre dans ses derniers arbitrages. Voulu par Bruxelles ? Non, c'est bien Emmanuel Macron qui tient la hache, même si la main de Jupiter tremble. Tandis que l'actuel PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, tente de préserver un groupe intégré, un ex, Henri Proglio, dans son livre, Les Joyaux de la Couronne, dénonce un démantèlement voulu par Bercy pour piller le trésor de guerre du groupe prévu pour démanteler les centrales nucléaires.

Publié le 11-12-2020 par Marc Endeweld

Si la ficelle est grosse, elle est régulièrement utilisée par les élites politiques françaises : renvoyer la « faute » à Bruxelles, faire endosser la responsabilité à la Commission européenne des projets en réalité portés à l'origine par Paris. Exemple le plus récent : EDF, l'électricien national. Début octobre, une fuite dans la presse va en effet laisser croire à l'opinion et aux salariés du groupe public que c'est en fait Bruxelles qui réclame son « démantèlement » : selon une note de l'APE, l'agence des participations de l'Etat sise à Bercy datée du 6 mai, et intitulée « régulation économique du parc nucléaire existant : Schéma Hercule et garanties de gouvernance apportées », la Commission européenne privilégierait « une holding sans rôle opérationnel ni contrôle sur ses filiales et une indépendance entre celles-ci ».

Sortie de son contexte, cette note semble donc accréditer l'idée que la scission d'EDF serait à l'origine une exigence européenne. Ce véritable storytelling présente finalement le projet « Hercule » de réorganisation de l'électricien, comme un moindre mal face au diktat bruxellois. Dans ce scénario, l'Etat français privilégierait la conservation d'un groupe intégré contre vents et marées... C'est en tout cas le discours tenu par le gouvernement aux différents syndicats de l'électricien.

Sauf que l'histoire est tout autre. « Il faut tout de même rappeler qu'au départ, c'est la France qui est demandeur de négociations à Bruxelles au sujet d'Electricité de Fran

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