VOL ET302Solidarité et Justice, association française regroupant les familles des victimes du crash du vol ET302 de mars 2019, souhaite des explications de la part de l'Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA). Cette dernière a décidé d'autoriser la remise en service du fameux Boeing 737 MAX, appareil impliqué dans des crashs ayant causé la mort de plus de 300 personnes.

VOL ET302Solidarité et Justice alerte

« Prématurée, inopportune et même dangereuse », c'est avec ces mots que l'association qualifie la recertification de l'appareil du concurrent d'Airbus. Pour elle, « l'EASA [...] n'a pas pris [...] la peine de répondre à [son] argumentation développée et à [ses] interrogations techniques » dans une « note technique rédigée avec le support d'ingénieurs aéronautiques » et adressée à l'agence il y a un mois. Sur Twitter, l'association a interpellé Karima Delli (présidente de la Commission des transports du Parlement européen) : « Nous comptons sur vous. Entre la sécurité des citoyens et les intérêts commerciaux de Boeing, l'Europe doit choisir ! La quasi-totalité des pays ont choisi d'attendre. Attendons déjà le rapport de l'enquête de sécurité. Il n'y pas d'urgence, [sauf pour] Boeing ». L'association souhaite « comprendre ce qui a fondé la décision de l'EASA et que la démonstration soit faite que cette nouvelle autorisation de vol présente avec certitude toutes les garanties de sécurité ». Hier lundi 25 janvier, Patrick Ky (directeur exécutif de l'EASA) était auditionné par la Commission des transports. Il a expliqué que le Boeing 737 MAX remplit les quatre conditions sine qua non à une remise en service.