Rapprochement Alstom-Siemens : la Commission européenne s'inquiète

Rapprochement Alstom-Siemens : la Commission européenne s'inquiète

Le projet d'alliance ferroviaire Alstom-Siemens suscite le débat. Malgré le soutien des gouvernements français et allemand, la Commission européenne s'inquiète des risques d'une position dominante sur le marché européen. Sa décision est attendue au plus tard le 18 février prochain.

Publié le 18-01-2019 par Alexandra Nuiry

Le 12 décembre dernier, Alstom et Siemens communiquaient une série de compromis à la Commission européenne, inquiète des risques de leur alliance pour la concurrence. Des propositions qui pourraient finalement ne pas suffire. Jeudi, Alstom a déclaré dans un communiqué n'avoir aucune certitude quant à leur impact sur la décision européenne. Siemens s'est dit prêt, en cas de blocage, à renoncer au projet, refusant de plus amples concessions.


Un chiffre d'affaires de 15 milliards d'euros


Parmi les propositions, une cession d'actifs sur du matériel roulant et dans le domaine de la signalisation à hauteur de 4 % du chiffre d'affaires de l'entreprise créée. Celui-ci atteindrait 15 milliards d'euros, représentant ainsi la deuxième entreprise ferroviaire mondiale. Différentes autorités de régulation en Europe se sont dit préoccupées par une telle association, notamment quant à la fourniture de matériel pour les trains européens. Dans des cas comme celui de la France ou de l'Allemagne, la nouvelle entreprise bénéficierait de 90 % des parts de marché sur les activités de signalisation ou d'approvisionnement en matériel roulant ferroviaire.


Un soutien politique


Les gouvernements français et allemands se sont dit favorables à cette alliance. L'Allemagne parle d'un projet qui pourrait renforcer la compétitivité du secteur européen. De son côté, la France considère qu'un blocage de la Commission européenne serait une erreur. Benjamin Griveaux appuie la création de « champions industriels » afin de faire face à la concurrence.

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