C'est une porte-parole de Qualcomm qui évoque à Reuters l'obtention d'une autorisation pour fournir à Huawei 'plusieurs produits' dont des pièces relatives à la 4G mobile. D'autres autorisations seraient par ailleurs en attente d'attribution.

Cette situation, c'est le résultat des dernières restrictions prononcées par le gouvernement des Etats-Unis à l'encontre de Huawei en août dernier. Entrées en vigueur en septembre, elles interdisent les échanges avec l'entreprise chinoise à moins de bénéficier d'une autorisation. Au coeur de ces restrictions, les puces américaines ou celles réalisées au moyen d'outils et de technologies américaines ainsi que toutes formes de services. Si Huawei a des réserves, celles-ci pourraient se tarir en début d'année prochaine, selon une analyse de Counterpoint Research.

Mais Qualcomm n'est pas tout à fait le premier à obtenir le feu vert de l'administration américaine. C'est d'abord AMD qui, lors de la conférence technologique de la Deutsche Bank en septembre, annonce avoir obtenu le premier sésame. Derrière lui, Intel évoque à Reuters un feu vert l'autorisant à fournir certains produits à Huawei. Le mois a également vu le dépôt de demandes de SMIC, Samsung ou encore MediaTek.

La valse des parts de marché

En septembre dernier, Counterpoint Research évoquait un éventuel transfert de parts de marché du fait des restrictions qui s'appliquent à Huawei. Ainsi, celles-ci pourraient bénéficier à Mediatek et à Qualcomm, mettant un coup à HiSilicon, une unité de Huawei. L'étude note qu'en matière de processeurs d'applications, Qualcomm a subi une perte annuelle de 3 % au deuxième trimestre 2020. Outre l'épidémie de Covid 19, Counterpoint Research précise que les restrictions commerciales ont elles aussi une responsabilité, ayant poussé Huawei à recourir à HiSilicon.