Publicis déçoit au troisième trimestre

Publicis déçoit au troisième trimestre

Des budgets perdus aux Etats-Unis pénalisent Publicis au troisième trimestre 2016. Le groupe n'a connu de juin à fin septembre qu'une croissance organique de 0,2 %.

Publié le 20-10-2016 par Laurent Baquista

Stagnation

 

C'est un troisième trimestre décevant que Publicis a connu dans cet exercice 2016. Le groupe français de publicité a en effet publié ce matin ses résultats, qui se traduisent par une très faible croissance organique, de 0,2 %, bien inférieure aux 0,8 % attendus par les analystes, et aux 2,7 % réalisés lors du deuxième trimestre. Cette mauvaise nouvelle est malheureusement « sans surprise », pour Maurice Lévy, le patron du groupe. En effet, ce dernier avait anticipé que le troisième trimestre 2016 ne serait pas en ligne avec les deux trimestres précédents.

Toutefois, sur les neuf premiers mois de l'année, la performance du leader européen de la publicité et la communication est plus honorable. Comme le souligne l'emblématique patron de Publicis dans le communiqué de presse paru ce matin, « le revenu de Publicis Groupe au 30 septembre 2016 enregistre une hausse de 2,9 % par rapport à la même période de l'année dernière et de + 5,2 % hors impact des effets de change. La croissance organique s'élève, quant à elle, à 1,9 % ».


Budgets perdus aux USA

 

Si le troisième trimestre se caractérise par une stagnation de la croissance, c'est principalement pour deux raisons. Tout d'abord, le groupe a perdu plusieurs budgets importants aux Etats-Unis, notamment dans le domaine de l'achat d'espace publicitaire. Ensuite, le marché britannique, jusque-là fort dynamique, a connu un repli attentiste suite au Brexit. Comme le précise Maurice Lévy, plusieurs clients de Publicis sont actuellement très attentistes, car ils examinent tout simplement la possibilité d'une délocalisation de leurs activités en Europe continentale.

Par ailleurs, les effets positifs du nouveau plan stratégique du groupe Publicis, « Power to the One », ne se font pas encore véritablement sentir, alors que la réorganisation qu'il implique a imposé aux entités du groupe de supporter quelques charges financières nouvelles durant ces derniers mois. Néanmoins, cette nouvelle approche a permis de décrocher quelques nouveaux clients, comme Walmart, GSK ou Coty.

Le groupe demeure donc confiant dans sa capacité à réaliser ses objectifs pour 2016, et à décoller dans les années suivantes.

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