L'espoir d'une reprise

Le tribunal de commerce doit étudier aujourd'hui les différentes offres de reprise, une dizaine, pour la célèbre marque de prêt-à-porter fondée en mai 1968 par Sonia Rykiel. Selon Les Échos, dix candidats auraient manifesté leur intérêt, notamment Emmanuel Diemoz, l'ancien PDG de Balmain qui avait déjà volé au secours de Carven il y a quelques mois. L'autre prétendant sérieux serait une famille d'industriels français sans participations dans le secteur de la mode. L'inquiétude des salariés est immense alors qu'aucun des deux repreneurs potentiels ne semble prêt à s'engager sur la sauvegarde totale des 133 emplois du groupe. Ces derniers ont également posé une condition suspensive quant à la boutique emblématique du boulevard Saint-Germain, Emmanuel Diemoz demandant une réduction de loyer et l'industriel renonçant tout simplement à conserver le bail. 

Sonia Rykiel en difficulté depuis 2012

Alors en difficulté, Sonia Rykiel cède en 2012 l'entreprise au fonds First Heritage Brands (FHB). L'enseigne compte alors plus de 330 salariés et FHB promet d'investir 200 millions d'euros pour doubler le chiffre d'affaires et relancer la société. Au lieu de ça la situation se détériore rapidement. En 2015, le nouveau propriétaire organise un plan social de 80 personnes et ferme plusieurs boutiques. En 2018, la dette de Sonia Rykiel est égale à son chiffre d'affaires, environ 30 millions d'euros. Des mauvais résultats qui aboutissent au placement en redressement judiciaire de l'entreprise quelques mois plus tard.