Défections en série chez Orange

Déjà fragilisé par la perspective d'une alliance entre SFR et Numericable, l'opérateur historique des télécommunications doit gérer une crise en interne. Le 26 mars, le conseil d'administration doit se prononcer sur le renouvellement du PDG d'Orange, Stéphane Richard. Or, après le départ du patron de l'innovation chez Accor, le directeur de la stratégie, Elie Girard, vient d'annoncer son intention de quitter Orange pour Atos. Double coup dur pour Stéphane Richard, qui perd en quelques mois 2 fidèles lieutenants à la direction de l'opérateur. Des départs qui pourraient s'expliquer par la modération salariale dont fait preuve le PDG : refus des retraites chapeaux et des stock-options dans le groupe, rémunération limitée à 1 million d'euros, etc.

Orange : les écueils du nouveau mandat

Selon les informations du Figaro, le renouvellement du mandat de Stéphane Richard pourrait s'accompagner d'un remaniement du comité exécutif. Des sources proches du dossier évoquent le départ de Bruno Mettling, directeur des ressources humaines, ou encore de Benoît Scheen, responsable de l'Europe et bénéficiaire du plus gros salaire de l'opérateur historique des télécommunications. Un remaniement qui s'opérerait dans un contexte particulièrement tendu : Stéphane Richard vient d'être confronté à Christine Lagarde, devant la Cour de justice de la République, tandis que les suicides de salariés se poursuivent. Autant d'obstacles à franchir, dans l'optique d'un retour à une solide santé financière à l'horizon 2015-2016.