Nucléaire : les grands défis d'EDF pour construire les nouveaux EPR2 au Bugey, dans l'Ain

Centrale nucléaire Bugey EDF

La centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain, pourrait bien accueillir à horizon 2040-2045 l'une des trois premières paires de nouveaux réacteurs nucléaires, de type EPR2. C'est en tout cas le souhait d'EDF et de l'Etat, sur ce site qui dispose déjà de quatre réacteurs de 900 mégawatts (MW) en fonctionnement, ainsi qu'un autre en cours de démantèlement. En visite ce lundi, le ministre délégué à l'industrie et à l'énergie, Roland Lescure, a réaffirmé son soutien au programme, tandis qu'EDF détaillait son premier calendrier, ainsi que les enjeux du site, le seul pour l'instant retenu en bord de fleuve pour accueillir de nouveaux réacteurs.

Publié le 20-02-2024 par Emma Rodot

Il s'agit de la deuxième visite ministérielle en moins d'un an... La centrale nucléaire du Bugey, située dans l'Ain, accueillait ce lundi le nouveau ministre délégué à l'énergie et à l'industrie (son portefeuille initial), Roland Lescure, pour sa première visite d'une installation nucléaire depuis son entrée en poste. Mais aussi Luc Rémont, président-directeur général d'EDF. Le tout pour présenter non seulement les étapes à venir mais aussi les enjeux techniques et industriels de la centrale, l'une des plus anciennes de France avec ses quatre réacteurs de plus de quarante ans. Celle-ci « représente à la fois le passé, le présent et l'avenir du nucléaire français », introduisait ainsi le ministre, dont le portefeuille « énergie » est désormais rattaché à Bercy.

Car en plus des quatre réacteurs de 900 MW en exploitation au Bugey, et du démantèlement en cours du tout premier réacteur de la centrale, de type graphite-gaz, le site pourrait bien accueillir l'une des trois premières paires de réacteurs EPR2 à horizon 2040-2045, après Penly (Seine-Maritime) et Gravelines (Nord).

Initié en novembre 2021 par le président de la République lors de son discours à Belfort, ce programme vise à construire dans un premier temps six réacteurs, avec une option portant sur huit autres à horizon 2050 en vue de remplacer les existants. Un rythme de construction « maximal » selon les prédictions de Réseau de transport d'électricité (RTE), qui prévoit d'ailleurs dans son étude « Futurs énergétiques

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