Naval militaire allemand : ThyssenKrupp Marine Systems, chronique d'un déclin (1/2)

ThyssenKrupp Marine Systems TKMS ThyssenKrupp

ThyssenKrupp Marine Systems était dans les années 2000 le champion national allemand aussi bien incontournable dans les sous-marins que dans les bâtiments de surface. Mais depuis 2011, il doit faire face à un déclin et a été mis hors-jeu de la consolidation allemande dans le naval militaire.

Publié le 25-05-2020 par Michel Cabirol

En France, le rapprochement stratégique entre Lürssen et German Naval Yards Kiel (GNYK) annoncé mi-mai en a surpris plus d'un. A commencer par le nouveau patron du GICAN, Hervé Guillou, qui n'y croyait pas vraiment. "Pas sûr que l'alliance soit structurelle car elle implique deux entreprises familiales sur les trois, expliquait-il à l'Assemblée nationale le 23 avril. TKMS (ThyssenKrupp Marine Systems, ndlr) n'a plus dans les bâtiments de surface qu'un bureau d'étude, très marginal. Une alliance capitalistique est très improbable à ce niveau". Certes, le rapprochement ne concerne que deux des trois chantiers allemands mais rien ne dit que TKMS ne rejoigne pas un jour Lürssen et GNYK.

Ce mouvement d'ampleur stratégique, extrêmement dangereux pour Naval Group, n'a pas seulement abouti à la création d'un champion national allemand dans la construction de surface mais il a également provoqué le confinement stratégique (provisoire ?) de TKMS. Pourtant ce dernier était dans les années 2000 le champion national allemand aussi bien incontournable dans les sous-marins que dans les bâtiments de surface. Comment de champion national est-il passé à un tel confinement stratégique? Retour sur une chronique d'un crash annoncé.

2011, un avant et un après

La chute de la maison TKMS dans la construction militaire de surface commence à partir de 2011. Car avant, note un observateur, le chantier était considéré "à juste titre comme le leader allemand de la construction de surface : c'était autour

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