Manurhin va-t-il passer sous pavillon étranger? Très probable...

Manurhin Rémy Thannberger

En difficulté, le leader mondial des machines de cartoucherie est convoité par cinq groupes de défense internationaux.

Publié le 11-10-2017 par Michel Cabirol

Tic-tac, tic-tac, tic-tac... Quatre mois après l'ouverture d'une procédure de sauvegarde en juin dernier, l'avenir de Manurhin semble s'inscrire inéluctablement à l'étranger. Le fabricant de machines de cartoucherie "Made in France", qui exporte 100% de sa production, fait saliver cinq groupes de défense internationaux, selon nos informations : trois européens, un américain et un asiatique. En revanche, aucun groupe tricolore ne s'est montré intéressé par cette PME basée à Mulhouse. Au regard de la situation très compliquée de Manurhin, le premier groupe, qui va dégainer, aura vraisemblablement gain de cause. Contacté par La Tribune, son PDG Rémy Thannberger n'a pas souhaité faire de commentaires.

Il reste deux mois environ à la direction de Manurhin, qui emploie au total 220 salariés, pour trouver une solution. Le groupe n'a plus vraiment le choix : soit il fonce dans le mur et dépose son bilan à la fin de l'année à l'issue de la procédure de sauvegarde, soit il trouve un groupe pour s'adosser soit il se fait tout simplement racheter. Il est à craindre que la dernière solution soit la plus plausible, Manurhin n'étant pas en position de force pour négocier son indépendance. Au moment où la France va recréer une filière de munitions de petit calibre "Made in France" à laquelle participe Manurhin, il est paradoxal de voir une PME française se faire souffler par un groupe étranger. Porté par l'ex-ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ce projet aurait pu être les prémices d'

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités