Lignes TGV en France : un marché « ouvert » mais qui peine à émerger

Si la Commission européenne a acté fin 2016, la fin du monopole de la SNCF sur le marché des lignes TGV (soit 10 % du trafic en France) ; avec une échéance prévue à 2020, les concurrents de l'opérateur national peinent à se mettre en ordre de bataille ! Seule la compagnie italienne Trenitalia, effectue d'ores et déjà des trajets Paris-Lyon-Milan. Selon Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports, les acteurs locaux se heurtent à la réalité économique du marché du rail :  "Pour certains nouveaux entrants, les coûts d'entrée, dont l'acquisition des matériels roulants, reste parfois un frein au lancement de nouveaux services. Je souhaite que nous puissions identifier des solutions permettant d'accroître au total le nombre de trains en circulation au bénéfice de tous", affirmait -t-il ainsi sur le colloque de l'Association Française du Rail (AFRA), qui se tenait en octobre dernier.

La SNCF renâcle à céder son matériel de seconde main

Face au coût que représente l'achat de matériel roulant, la compagnie LeTrain a pensé à une solution vertueuse qui consisterait à acheter à la SNCF des rames de TGV réformées... proposition qui ne semble pas vraiment séduire l'opérateur national ! Ainsi, bien qu' Alain Gétraud, le directeur général de LeTrain, affirme avoir quasimment bouclé son plan de financement grâce notamment au Crédit Mutuel Arkea et au Crédit Agricole, son calendrier de lancement commercial est sans cesse repoussé. Prévu en septembre de cette année, il ne devrait intervenir, au mieux, que fin 2024. "Aujourd'hui, nous sommes financés à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros... { ] on pourrait se lancer si on avait le matériel d'occasion que nous souhaitons" " expliquait ainsi à BFM Business, celui qui ambitionne de faire voyager 3 millions de passagers par an, entre Arcachon, Bordeaux, Angoulême et Poitiers.