Les Dentelles de Noyon reprises par un consortium

Les Dentelles de Noyon reprises par un consortium

Le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer a autorisé la reprise du fabricant de dentelles Lucien Noyon par un consortium mêlant des acteurs majeurs du secteur et une société nouvelle créée par les cadres de l'entreprise.

Publié le 14-02-2017 par Aglaé Derouen

Un an pour une reprise

 

Il aura fallu plus d'un an avant que la PME Lucien Noyon, placée en liquidation judiciaire en janvier 2016 par les juges consulaires de Boulogne-sur-Mer ne puisse se voir autorisée à poursuivre son activité. Le tribunal de commerce a en effet donné lundi soir son aval au projet de reprise présenté par Henri-Philippe Durlet, le directeur général de l'entreprise.

Ce projet réunit un consortium dans lequel les partenaires de l'entreprise se sont investis, mais aussi ses cadres, les acteurs publics locaux, et même des clients par le biais d'une opération de financement participatif. Une société nouvelle a été créée, nommée Société Noyon Dentelles, qui a désormais pour soutien le géant français de la lingerie Etam, les deux marques haut de gamme La Perla et Van de Velde, l'industriel sri lankais MAS et la société Dentelles Calais Noyon, qui regroupe les dirigeants et les cadres de l'entreprise. Le conseil régional des Hauts-de-France lui a également accordé un prêt d'un million d'euros.

 

 

Revenir à l'équilibre

 

Olivier Noyon, de la famille fondatrice, a également participé au sauvetage. Il a par ailleurs souligné combien cette mobilisation collective d'une région et d'un secteur d'activité au profit d'une industrie emblématique de la région était peu commune : « Que des partenaires qui sont aussi des clients aident ainsi une société à se relancer, c'est du jamais vu dans notre industrie », a-t-il déclaré dans une conférence de presse improvisée à la suite de la décision des juges.

De son côté, Marie Schott, la directrice générale d'Etam, a expliqué que son groupe, « leader et centenaire, avait le devoir d'aider à préserver le patrimoine porté par Noyon, détenteur d'un savoir-faire unique en dentelle, et ses emplois ».

Pour Henri-Philippe Duret, la situation est simple, et les objectifs clairs. Le directeur général de Noyon Dentelles a quant à lui résumé la feuille de route en ces termes : « soutenus par nos actionnaires, nous prévoyons de revenir à l'équilibre en trois ans », a-t-il indiqué aux journalistes présents au tribunal.

 

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