« Le Crédit Agricole absorbe l'impact du Covid-19 et se mobilise pour l'économie. » C'est avec ces mots que débute le communiqué de presse publié par le groupe. Ce dernier affiche un bénéfice trimestriel en baisse de 16,4 % en un an. Pour se protéger de possibles problèmes de remboursements liés au Covid-19, le groupe bancaire a presque triplé ses provisions pour risque de crédit. « Nos résultats sont bons et nous ont permis ce trimestre d'absorber une multiplication par trois du coût du risque » a ainsi déclaré Philippe Brassac, directeur général.

Pertes évitées

Au cours du premier trimestre 2020, la Société Générale ou encore BNP Paribas ont enregistré des pertes sur les produits dérivés sur actions, ce qui n'est pas le cas du Crédit Agricole. Quant aux revenus sur les activités de banque de marché et d'investissement, ils ont connu une hausse de 13,7 % en une année (603 millions d'euros). Les annulations de dividendes ont représenté un manque à gagner de « seulement » 10 millions d'euros, l'activité des dérivés actions du CA étant « beaucoup plus réduite [que celle des banques concurrentes] » selon les termes de Jacques Ripoll, directeur général du CACIB (Crédit agricole Corporate and Investment Bank). Pour faire face à la crise, le groupe a notamment opté pour l' «accélération des innovations technologiques (gestion des sinistres à distance) ».