Le cauchemar continue pour eDreams : 112 emplois supprimés en France

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La maison mère de Go Voyages, le groupe espagnol eDreams Odigeo, va se défaire d'un tiers de ses effectifs en France.

Publié le 01-12-2014 par Laurent Baquista

Une période de turbulences

 

Grâce à ces cinq marques et sites, eDreams Odigeo est le numéro un européen du voyage en ligne : eDreams, Opodo, Go Voyages, TravelLink et Liligo. Entré à la bourse de Madrid en avril dernier, le groupe traverse depuis une période de turbulences qui menace son équilibre, et vient de le contraindre à prévoir un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) massif sur le territoire français, qui passe par la réduction d'un tiers de ses effectifs hexagonaux, soient 112 emplois. Parallèlement, un mouvement de regroupement et de concentration de certaines fonctions supports à Barcelone est initié, dans une perspective de réduction des coûts, et d'amélioration de l'efficacité et de la productivité. Le PSE devrait être mis en place en mars 2015.

 

 

Conjoncture difficile et concurrence agressive

 

La conjoncture économique en Europe est sans doute moins favorable aux voyages qu'elle n'a pu l'être ces dernières années en Europe, à cause de la crise économique, mais ce n'est pas le seul facteur d'inquiétude. En effet, eDreams Odigeo doit faire face à une concurrence redoutable et de mieux en mieux structurée de la part de ses concurrents américains, Expedia, Booking, et TripAdvisor, qui ne lésinent ni sur les offres à bas prix, ni sur un recours intelligent et efficace à la publicité sur Internet, qu'elle soit ciblée ou sociale, lui permettant d'anticiper les besoins et envies de voyageurs. La conséquence est que, sur le plan des réservations d'hôtels notamment, mais aussi des locations de voitures, Odigeo n'est plus à la hauteur, et ne cesse de perdre des parts de marchés.

 

 

Un groupe de plus en plus vulnérable

 

En outre, sur le plan des réservations de vol, un conflit sur l'affichage des tarifs avec deux grosses compagnies aériennes, British Airways et Iberia, avait conduit ces dernières à retirer leurs offres et celles de leurs filiales des trois des sites de vente en ligne du groupe. Ce retrait avait doublement fragilisé eDreams Odigeo, tant sur le plan de l'offre commerciale, que sur le plan boursier : en effet, l'entreprise avait perdu 60% de sa valeur à cette occasion. Ne l'ayant pas retrouvée, elle est en plus aujourd'hui une proie facile pour un concurrent qui souhaiterait s'engager dans une stratégie de croissance externe.

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