Se recentrer sur les particuliers

Depuis l'origine, Le Bon Coin a toujours souhaité favoriser les particuliers au détriment des vendeurs professionnels. Son positionnement le conduisait en effet à revendiquer d'être avant tout, voire presque exclusivement, un site de petites annonces entre particuliers. Les vendeurs professionnels y étaient bien entendu accueillis, mais ils devaient s'acquitter du paiement d'un forfait mensuel, dont le plus bas ticket d'entrée était de 60 euros.

Cependant, la prolifération des vendeurs professionnels a toujours eu tendance à dénaturer les sites de petites annonces, et à mettre à mal une dimension essentielle de leur identité, de leur succès, et de la confiance que les internautes pouvaient placer en eux. Plus il y avait de vendeurs professionnels, plus la confiance diminuait.

Vague de protestations

Le 27 novembre dernier, Le Bon Coin a donc décidé d'augmenter les tarifs pour les professionnels, et notamment de rendre les annonces payantes, alors que leurs publications étaient jusqu'à présent comprises dans les forfaits. Officiellement, Le Bon Coin justifiait cette mesure par le souci de privilégier les particuliers, et aussi d'offrir de nouveaux services aux professionnels, notamment un tableau de bord plus perfectionné.

La colère des petits vendeurs professionnels dans certains domaines a été vive, et s'est traduite par la disparition de 550 000 annonces de professionnels. Le Bon Coin vient donc de décider de baisser le tarif de l'insertion d'annonce dans les catégories d'objets ou de biens les moins coûteux, comme les DVD, les CD, les livres, les vêtements de bébés et équipements de puériculture, les jeux et les jouets, les arts de la table, le linge de maison, la décoration et la gastronomie.