La nationalisation temporaire du chantier naval STX France autorisée

La nationalisation temporaire du chantier naval STX France autorisée

Un arrêté publié au Journal officiel ce jeudi a autorisé la nationalisation temporaire du chantier naval STX, préalable à son rachat par le concurrent italien Fincantieri.

Publié le 05-10-2017 par Bertrand Dampierre

Un processus débuté en juillet dernier

 

Un arrêté publié au Journal officiel ce jeudi a officialisé l'autorisation de la nationalisation temporaire du chantier naval STX France, précédemment connu sous le nom d'Alstom Marine puis Aker Yards. Plus précisément, le JO annonce que « l'acquisition par l'État de 9 525 837 actions de STX France, représentant 66,66 % du capital pour un montant de 79 550 000 euros, est autorisée ». Avec cette opération, l'État, qui détenait déjà un tiers des actions, rachète ainsi la part du sud-coréen STX, jusqu'alors propriétaire du chantier naval français.

Cette nationalisation est préalable au rachat de la firme par le concurrent italien Fincantieri, au coeur de l'actualité depuis plusieurs semaines. C'est en juillet dernier que le nouveau gouvernement français avait annoncé une nationalisation temporaire de STX France, afin de « défendre les intérêts stratégiques de la France », après l'échec des discussions avec le groupe italien Fincantieri menées sous la présidence de François Hollande.

 

De nouvelles inquiétudes

 

Finalement, la semaine dernière, après des mois de discussions, un accord avait été trouvé, avec Fincantieri devenant propriétaire de 50 % des parts détenues par STX Europe, auxquelles il faut ajouter 1 % prêté par l'État français sur une durée de 12 ans. Ce dernier se réserve le droit de reprendre cette part si le groupe italien ne respecte pas ses engagements.

De son côté, hier, Laurent Castaing, directeur général de la firme, a exprimé son inquiétude quant à l'avenir de la branche militaire de son activité, qui représente 10 à 20 % de celle-ci et qui est aujourd'hui menacée selon lui par une autre entrée au capital des chantiers navals de Saint-Nazaire, à savoir celle de Naval Group, à hauteur de 10 %. « C'est tout un processus [...] qui amène à une prise d'hégémonie de DCNS sur la construction navale militaire française », a ainsi déclaré celui qui dirige la société de construction navale, au cours d'une rencontre avec des journalistes. En entrant au capital de la nouvelle entité, « DCNS fait une super affaire, ils tuent un concurrent pour pas cher », a-t-il poursuivi.

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