La grève se poursuit chez Vivarte

La grève se poursuit chez Vivarte

Depuis mercredi dernier, les personnels du groupe Vivarte employés de la Halle aux Vêtements multiplient les débrayages. Prévue uniquement pour le premier jour des soldes, la grève se poursuit dans de nombreux magasins sur tout le territoire national.

Publié le 29-06-2015 par Aglaë Derouen

Un PSE qui décime La Halle

 

A Carcassonne, à Perpignan, à Montélimar, à Bollène, au Creusot, à Arras, Liévin ou Hazebrouk, à Concarneau, Lorient, ou Lanester, les salariés de la Halle aux Vêtements ont poursuivi leur mouvement de grève dans les magasins menacés de fermeture par le plan de sauvegarde de l'emploi du groupe Vivarte. Ce plan prévoir la fermeture de 174 magasins, et la suppression de 1500 emplois. Dans le groupe Vivarte, qui regroupe les marques Kookaï, André, Naf Naf, Minelli, Chevignon, La Halle aux Vêtements est l'enseigne la plus touchée par le plan de restructuration, puisque 1400 emplois y sont menacés, sur les 4000 que compte la chaîne de magasins.

Cela paraît aux collaborateurs d'autant en plus injuste que la déréliction du groupe Vivarte est consécutive à un changement de stratégie commerciale, avec une montée en gamme. « Alors que nous proposions des prix plutôt discounts et qui convenaient aux familles, la montée en gamme, avec donc des répercussions sur les prix, nous ont fait perdre de la clientèle et du chiffre d'affaires. De mars 2014 à août 2014, il a été constaté une augmentation de 20% sur les prix. C'était une erreur », explique Elisabeth Soares, la directrice du magasin du Creusot.

 

 

La grève, seul moyen de pression

 

Depuis mercredi, les négociations entamées avec le groupe ne débouchent sur rien, sinon des désillusions pour l'ensemble des salariés. Les indemnités prévues, en dehors du minimum légal, se limitent à un mois de salaires au SMIC, pour les employés les plus anciens. Mercredi, premier jour des soldes, de nombreux magasins sont restés porte close, pour mettre la pression sur la direction. Mais cela n'a eu aucun effet dans les négociations entre cette dernière et les syndicats.

Jeudi et vendredi, les employés ont rouvert les boutiques, pour que les clients puissent profiter des soldes. Mais les syndicats ont à nouveau appelé à la grève pour ce week-end, et elle a été massivement suivie. « C'est notre seul moyen de pression », précise Rachel Le Pironnec, responsable du magasin de Concarneau.

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