Quand le déclin des soupes industrielles fait le bonheur de la viande « végétale »

En 2021, le site alsacien de Knorr Bestfoods France Industries (groupe Unilever), spécialisé dans la production de soupes et sauces déshydratées fermait ses portes. En cause, selon le géant de l'agro-alimentaire « le déclin structurel des ventes de soupes industrielles depuis 10 ans". Le site, qui va reprendre du service, hebergera - signe des temps - « la première usine au monde capable de produire à grande échelle n'importe quel type de filet de viande et de poisson en n'utilisant que des plantes ». C'est en tout cas ce qu'a affirmé dans un communiqué la jeune pousse Umiami, qui a breveté sa technologie et dont les substituts de viande et de poisson végétaux seront destinés à l'industrie agroalimentaire et aux chaînes de restauration des marchés européen et américain.

Un projet solide qui a séduit les investisseurs

Après avoir bénéficié, en février 2021, d'une opération d'amorçage de 4 MEUR, soutenue notamment par Kima venture, le fonds de Xavier Niel, la food tech créée en 2020 levait, en avril dernier, 26,5 MEUR, dans le cadre d'une série A menée par Astanor Ventures et suivie par Redalpine, French Partners et Verso Capital, Newfund et le fonds French Tech Seed de Bpifrance. Ces fonds vont notamment lui permettre de profiter dès le second semestre 2023 du bâtiment de 14.000 m2 abandonné par Knorr. Umiami, qui a éprouvé son projet avec une unité de production pilote pendant une année, vise d'abord une production de 7.500 tonnes par an, et par ligne de production, puis, « à terme », une production qui devrait atteindre 22.000 tonnes. Elle annonce également la création de 200 emplois qualifiés, dont 65 dès 2023.