L'enseigne Kaporal, concurrente de marques comme H&M ou encore Zara, emploie actuellement 530 personnes et compte 113 magasins en France. Mais, face à des difficultés financières sans précédent, elle a demandé son placement en redressement judiciaire. « Depuis de nombreuses années, la société a fait face à des éléments extérieurs imprévisibles et imparables » avait-elle expliqué en mars dernier.  Pandémie, grèves, inflation... Ces divers événements ont eu un fort impact sur l'activité de l'enseigne qui ne peut désormais plus assurer seule le paiement de ses diverses dettes.

Cinq offres de reprise

Et ce sont cinq offres de reprise qui ont été déposées et qui seront examinées vendredi prochain (22 juin). Elles peuvent être améliorées jusqu'à 48 heures avant leur examen, a fait savoir un représentant de la direction. Parmi les offres de reprise, on retrouve celle formulée par Laurent Emsellem, créateur de Kaporal et qui a proposé de reprendre, avec un associé, 7 magasins sur 10 et 281 salariés. Thierry Bongiovanni et Nicolas Ciccione, deux cadres du groupe, ont aussi fait une offre, tout comme Golden Blue (qui détient la marque Le temps des cerises). Noz a pour sa part proposé de reprendre le stock de l'enseigne mais ni les salariés ni les boutiques. Kaporal n'est pas le seul groupe lourdement affecté par la crise du prêt-à-porter. On pense évidemment aux enseignes comme Camaïeu, Go Sport ou encore Kookaï. La tendance du seconde-main, avec des sites comme Vinted notamment, fait aussi du tort aux marques de vêtements mais permet de lutter contre la surconsommation et de faire des économies financières.