Plus de 1000 postes menacés

L'horizon s'obscurcit pour les salariés français d'IBM. Le groupe américain pourrait supprimer un quart de ses effectifs dans l'hexagone, soit entre 1.180 et 1385 postes dans le cadre d'un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi). Le plan détaillé doit être présenté le 16 décembre et s'inscrit dans un plan plus global de suppression de 10.000 emplois en Europe. On ignore pour l'heure si ces suppressions de postes prendraient la forme de départs volontaires ou de licenciements, ce qui inquiète les syndicats. 'Nous allons exiger un plan sans licenciement contraint', souligne David Goncalves, représentant syndical CGE-CGC, qui dénonce 'un plan sans précédent chez IBM France'. A son arrivée à la tête d'IBM en janvier 2020, Arvind Krishna a annoncé la scission de l'entreprise en deux entités distinctes, d'un côté le cloud, de l'autre les activités traditionnelles. 

La colère des syndicats

Cette restructuration du groupe, dont le dirigeant n'avait pas caché qu'elle aurait un impact sur l'emploi, suscite particulièrement l'inquiétude en France où le gros de l'activité concerne les activités de gestion ou de conseil. 'Avec les plans qui se sont succédés et les annonces de ceux à venir, nous aurons largement dépassé les moins de 1 800 salariés chez IBM France d'ici à fin 2021 !', déplore la CFDT dans un communiqué. Un délégué syndicalm a qualifié de 'grosse surprise' cette décision , et évoqué une  'recherche de toujours plus de profit'.