GE va supprimer 765 emplois dans l'ex Alstom Power

GE va supprimer 765 emplois dans l'ex Alstom Power

Deux mois après le bouclage de l'acquisition de la branche Energie d'Alstom, GE annonce la suppression de 765 emplois en France, et 6500 en Europe.

Publié le 14-01-2016 par Guilhem Baier

765 postes menacés

 

Pour les salariés de l'ancienne branche énergie d'Alstom, désormais passée sous le contrôle de General Electric, c'est une douche froide. Le nouveau propriétaire vient en effet d'annoncer la suppression de 6500 emplois en Europe, dont 765 en France : « Le plan de restructuration va toucher plusieurs pays européens et impacter potentiellement 6 500 emplois sur 35 000. En France, 765 personnes seront impactées, sur un peu moins de 9000, essentiellement au siège de Levallois et dans les activités Grid » a précisé un porte-parole de GE.

Les syndicats CGT et CFE-CGC ont appris la triste et surprenante nouvelle mardi, à l'occasion d'une réunion avec les représentants des personnels au niveau européen. Selon eux, cette décision s'apparente à « un plan de licenciements boursiers », et constitue une forme de démantèlement des activités de l'ancienne branche énergie d'Alstom, en France comme en Europe.

 

 

Un engagement non tenu

 

A l'époque des négociations autour de la fusion, les syndicats avaient mandaté le cabinet Secafi pour les accompagner. Les experts de Secafi avaient alors estimé que le rachat de la branche énergie d'Alstom par le conglomérat américain menaçait 2000 emplois en France. L'objectif de GE de dégager des synergies et des économies en réorganisant le groupe n'avait en effet jamais été dissimulé. Mais l'accord de l'état n'avait été obtenu qu'à une condition : l'engagement de GE sur la création de 1000 emplois nets dans l'hexagone.

Comment GE compte-t-il créer 1000 emplois nets en France, s'il commence par en supprimer 765? La question reste entière. Lors de la finalisation de la fusion, GE avait annoncé la création à Paris d'un nouveau centre de recherche, qui permettrait la création de 250 emplois. Egalement celle d'un centre de services, à Paris et à Belfort, comptant 200 emplois, et un programme de leadership pour recruter 240 hauts cadres potentiels. Enfin, 310 postes devaient aussi être créés grâce à la réinternalisation de certains types de production. En tout, cela fait bel et bien 1000 emplois, mais seulement 235 emplois nets avec les 765 suppressions de postes, car l'engagement de GE impliquait la compensation de tout emploi supprimé. Stéphane Le Foll, son porte-parole, a donc assuré que le gouvernement « va être comptable et va surveiller l'application de cet engagement ».

Les dernières actualités