Facebook et Twitter convoqués au sujet de l'assassinat de Samuel Paty

Facebook et Twitter convoqués au sujet de l'assassinat de Samuel Paty

L'assassinat de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, a profondément bouleversé les Français. Aujourd'hui, le rôle des réseaux sociaux dans cette affaire fait débat.

Publié le 19-10-2020 par Nolwenn Guengant

Demain mardi 20 octobre, les représentants français de Facebook, Google, TikTok, Snapchat ou encore Twitter seront convoqués par Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté. Ces derniers devront s'expliquer sur la possible responsabilité de leurs plates-formes dans l'assassinat de Samuel Paty.


Le rôle des réseaux sociaux


Si les réseaux sociaux se retrouvent au coeur de l'enquête sur le meurtre de Samuel Paty, ce n'est pas par hasard. Un parent d'élève et Abdelhakim Sefrioui (islamiste radical) ont par exemple diffusé des vidéos dénonçant les méthodes de l'enseignant, vidéos largement partagées et commentées sur Facebook, WhatsApp ou encore Twitter. Elles ont finalement attiré l'attention de Abdoullakh Abouyezidovitch (18 ans), auteur présumé des faits, signalé sur Twitter par de nombreux internautes comme par la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme). Pour les enquêteurs mais également pour divers magistrats, sans cette « campagne de dénigrement » menée sur les réseaux sociaux, Samuel Paty n'aurait pas été tué. Pour l'heure, la responsabilité des réseaux sociaux - sur lesquels l'image « abjecte » de l'enseignant assassiné a été publiée - doit encore être déterminée. Pour Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, « les choses ont démarré sur les réseaux sociaux et se sont terminées sur les réseaux sociaux ». Samuel Paty avait 47 ans, était marié et avait un enfant.

 

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