Facebook aurait tenté d'empêcher le vote d'une loi en Australie

Facebook aurait tenté d'empêcher le vote d'une loi en Australie

Facebook évoque des blocages 'involontaires' mais selon le Wall Street Journal, le groupe américain aurait en réalité agi délibérément.

Publié le 10-05-2022 par Esther Buitekant

Des dizaines de contenus bloqués 


En 2021, en pleine pandémie, Facebook aurait sciemment bloqué des pages du gouvernement australien informant sur le Covid-19 mais aussi les pages de services d'urgences, d'hôpitaux et d'organisations caritatives et l'accès aux articles et vidéos de nombreux journaux. Selon le Wall Street Journal, qui a révélé cette affaire, Facebook aurait agi ainsi pour tenter d'empêcher le vote d'une loi visant à l'obliger à rémunérer les contenus journalistes apparaissant sur ses pages. Google avait alors accepté de se plier à cette nouvelle réglementation mais pas Meta. Le groupe américain dirigé par Mark Zuckerberg avait alors indiqué que ces blocages étaient 'involontaires'. Pourtant, selon les révélations de plusieurs lanceurs d'alerte et des témoignages internes, depuis transmis  au département de la justice des Etats-Unis ainsi qu'à la Commission australienne de la concurrence et de la consommation, ces blocages résulteraient en fait d'une stratégie claire visant à faire pression sur le gouvernement australien.


Facebook invoque une 'erreur technique' 


Le Wall Street Journal évoque également un courriel très embarrassant adressé par Campbell Brown, directrice des partenariats de Facebook, qui félicite ses équipes pour le travail accompli dans le cadre de ce qui apparaît aujourd'hui comme un sabotage en règle. 'Nous sommes parvenus exactement à l'endroit que nous souhaitions', précise-t-elle. Meta campe pourtant sur ses positions. 'Ces documents montrent clairement que nous avions l'intention d'exempter les pages gouvernementales de restrictions afin de minimiser l'impact de cette législation nocive et malavisée. (...) Nous n'avons pu y parvenir en raison d'une erreur technique, nous nous en sommes excusés, et nous avons travaillé pour résoudre ce problème. Toute allégation contraire serait catégoriquement et clairement fausse', indique un porte-parole du groupe.

 

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