Eurotunnel : indicateurs 2013 dans le vert

Pour les petits porteurs en Bourse, Eurotunnel restera longtemps l'histoire d'une grande déception. L'évolution tumultueuse du groupe, à la santé financière chancelante, s'apparente en effet à une accumulation de pertes, qui ont culminé à 6 milliards de déficit. Un cercle vicieux cependant interrompu par une année 2013 prolifique. Ce jeudi 13 mars, Jacques Gounon, PDG du groupe, a ainsi présenté des résultats en nette hausse : le chiffre d'affaires a augmenté de 12% à 1,09 milliard d'euros, la marge d'exploitation a progressé de 7% à 449 millions d'euros, et le résultat net a connu une hausse de 32 à 101 millions d'euros entre 2012 et 2013. A ce rythme, Jacques Gounon estime que le groupe Eurotunnel pourrait payer des impôts en France à l'horizon 2015.

Les leviers de croissance d'Eurotunnel

En 2013, plus de 20 millions de voyageurs ont transité par le tunnel sous la Manche, dont la moitié dans des navettes exploitées par Eurotunnel. Un chiffre dopé par les 10,1 millions de passagers d'Eurostar, dont les redevances pour 2013 s'élèvent à 289 millions d'euros. L'ouverture de nouvelles dessertes vers Londres, en provenance d'Amsterdam, de Francfort ou encore de Genève, pourrait d'ailleurs permettre d'embarquer jusqu'à 4 millions de passagers supplémentaires d'ici 4 ans. Reste à savoir si les autorités anglaises de la concurrence prendront la décision, mi-mai, d'interdire à la compagnie MyFerryLink l'accès au port de Douvres. Le cas échéant, Eurotunnel pourrait augmenter ses tarifs dans le transport maritime.