Trois plans de sauvegarde de l'emploi en six ans

Fondée en 1993 pour contrer l'influence de CNN et donner une vision paneuropéenne de l'actualité internationale, Euronews a, au démarrage été financée par les services publics européens, à l'instar de France Télévision ou de la TV espagnole. Mais les pays se sont peu à peu désengagés, la France ayant par exemple préféré miser sur France 24, une chaine 100% nationale.  Bien que percevant une subvention de la Commission européenne, Euronews à vu ses finances se dégrader au fil des ans. En 2015, elle passe sous le giron de Media Globe Networks, propriété de l'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris, désormais son actionnaire majoritaire à 88%. En 2017, c'est Abu Dhabi Media Investment Corp (ADMIC), qui entre au capital de la chaine, à hauteur de 2,1% de son capital. Mais tout cela ne suffit pas... En  2018, sa perte d'exploitation s'élevait à près de 18 millions d'euros, et la situation à continué à se dégrader depuis. Au total, sur les dix dernières années, l'entreprise aurait enregistré 160 millions d'euros de pertes ! Le PSE qui vient d'être annoncé est le 3^ème (et le plus conséquent) en 6 ans, et il touche les salariés des trente nationalités qui composent l'équipe d'Euronews.

De nouvelles orientations stratégiques

Outre le PSE, diverses mesures de restructuration devraient être prises par la chaine, à commencer par la cession de son siège social situé dans le quartier futuriste de Confluence, au sud de l'agglomération Lyonnaise. Selon un communiqué interne de la section locale du syndicat national des journalistes (SNJ), il est aussi question d'un « redéploiement des équipes de journalistes ». Enfin, le plan stratégique prévoit aussi l'externalisation de plusieurs services, comme la régie finale, la production des magazines, ou le service des plannings.