Enquête pour corruption sur DCNS

Enquête pour corruption sur DCNS

Le parquet national financier a ouvert en octobre dernier une enquête sur DCNS pour des soupçons de corruption au Brésil, dans le cadre de la vente de quatre sous-marins conventionnels d'attaque.

Publié le 21-05-2017 par Bertrand Dampierre

Enquête préliminaire 

 

Selon l'édition dominicale du quotidien Le Parisien, le parquet national financier a ouvert en octobre 2016 une enquête préliminaire sur DCNS, sous le chef d'accusation de « corruption d'agents étrangers ». Cette enquête porte sur la vente au Brésil de quatre sous-marins d'attaque conventionnels, de modèle Scorpène, fabriqués par DCNS avec le concours du groupe espagnol Navantia.

Ces sous-marins avaient été vendus à la marine brésilienne dans le cadre d'un déplacement de Nicolas Sarkozy au Brésil et ce contrat avait été signé par le président français et son homologue brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Ce contrat, d'un montant de 6,7 milliards d'euros, dont 4,1 milliards pour les chantiers navals militaires, aurait pu faire l'objet de versements de pots-de-vin et de rétrocommissions. C'est précisément ce que les magistrats du parquet national financier cherchent à déterminer à travers leur enquête.


DCNS dément toute implication

 

Cette enquête préliminaire a été déclenchée suite au scandale de corruption à grande échelle qui secoue depuis quelques mois la classe politique brésilienne, le scandale « lava jato » (lavage express en portugais brésilien). Ce scandale a donné lieu à l'ouverture de nombreuses procédures d'enquêtes, aussi bien de la part de la justice brésilienne que du côté des justices nationales des pays abritant des entreprises ayant conclu des contrats avec le gouvernement brésilien.

Dans ce cadre, Eliane Houlette, procureur de la République financier, s'est déplacée en personne au Brésil la semaine dernière, ainsi que le patron de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Ils y ont rencontré la présidente de la Cour suprême et le procureur général du Brésil.

De son côté, DCNS dément toute implication. Emmanuel Gaudez, le porte-parole de DCNS, a ainsi précisé à l'agence Reuters que l'entreprise « partout dans le monde respecte scrupuleusement les règles de droit ». « On n'a rien à voir avec l'affaire 'lava jato' », a insisté Emmanuel Gaudez.

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