Comment la start-up Neoline ambitionne de ressusciter le transport de marchandises à la voile

Neoline

Cette société basée à Nantes promet une économie de carburant comprise entre 80% et 90%. Son premier navire doit être livré en 2022.

Publié le 05-02-2020 par Jérôme Marin

"Notre technologie est très innovante, elle n'a que 5.000 ans", plaisante Michel Pery. Capitaine de cargos et de pétroliers pendant plus de vingt ans et désormais président de la start-up nantaise Neoline, cet ancien marin s'est fixé un ambitieux pari: relancer le transport de marchandises à la voile. Deux cent ans après l'apparition des premiers navires à vapeur, remplacés depuis par des motorisations diesel, l'idée peut paraître farfelue. Mais elle s'inscrit dans la volonté du secteur de réduire ses émissions de gaz à effets de serre et de polluants atmosphériques. Par préoccupation écologique. Mais surtout par la crainte de nouvelles taxes ou réglementations, sous l'impulsion notamment de la Commission européenne.

Lancé à l'automne 2015 par neuf anciens officiers de la marine marchande, le projet de Neoline doit bientôt se concrétiser. Mardi 4 février, une étape primordiale a été franchie avec l'entrée dans le capital de l'armateur Sogestran et de sa filiale la Compagnie maritime nantaise. Un premier cargo doit être commandé au printemps, pour un coût estimé à 45 millions d'euros. Principalement fabriqué à Saint Nazaire, il doit être livré en 2022. Il reliera alors la commune bretonne à Baltimore, sur la côte est des Etats-Unis, après avoir fait une escale à Saint-Pierre et Miquelon. Avec ses six voiles - pour une voilure totale de 4.200 mètres carrés -, "il permettra d'économiser entre 80% et 90% de consommation de carburant", promet Michel Pery. La société espère ensuite

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