Chômage partiel : Air Tahiti Nui dénonce une distorsion de concurrence en faveur d'Air France et French Bee

Air Tahiti Nui

Alors que les entreprises polynésiennes ne sont pas admises au financement de del'indemnisation de l'activité partielle, Michel Monvoisin, le PDG d'Air Tahiti Nui, dénonce dans La Tribune une distorsion de concurrence par rapport à ses concurrents tricolores. Il demande à l'Etat français de rétablir des règles identiques pour tous les acteurs et de participer à une augmentation de capital pour reconstituer les fonds propres de la compagnie au moment de la reprise.

Publié le 05-10-2020 par Fabrice Gliszczynski

Le PDG d'Air Tahiti, Nui Michel Monvoisin, ne décolère pas. Le transport aérien traverse la plus grave crise de son histoire et la compagnie polynésienne qu'il dirige depuis sept ans doit se battre avec des boulets aux pieds face à une concurrence qu'il juge "déloyale". Air France et French Bee, ses deux rivaux tricolores sur l'axe Paris-Papeete, bénéficient en effet  de la prise en charge par l'Etat français du chômage partiel de leurs employés, mais pas Air Tahiti Nui, laquelle, à l'instar des entreprises polynésiennes, n'y a pas droit. La compagnie a certes profité de mesures d'indemnisation locales, mais celles-ci "n'ont couvert que 5% de sa masse salariale", selon Michel Monvoisin, quand le chômage partiel en métropole est indemnisé à 100% par l'Etat pour les transporteurs aériens (dans la limite de 4,5 fois le Smic). La Polynésie n'est en effet pas admise au financement de l'indemnisation des régimes de chômage partiel instaurés au plan national, car elle dispose d'une relative autonomie et de la compétence en la matière. Une différence de traitement que la compagnie dénonce.

"Quand le chômage partiel est pris en charge par l'Etat, c'est une subvention puisque cela permet d'alléger les charges des entreprises. L'Etat l'a fait pour les compagnies françaises qui ont leur siège en métropole mais pas pour les autres comme Air Tahiti Nui ou Air Calin (compagnie de Nouvelle Calédonie, NDLR ). Nous, nous avons payé nos salaires. Et quand Air France et French Bee nous concurre

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