En perte de vitesse

Ses événements sportifs comme le Tour de France semblent bien plus rentables que son pôle presse. Après l'Equipe, le Groupe Amaury se concentre maintenant sur l'avenir de ses deux autres quotidiens, le Parisien, et Aujourd'hui en France, qui l'un et l'autre occupent la 4^ème place des quotidiens régionaux et nationaux. Malgré ce classement honorable, les deux journaux sont en perte de vitesse. Leurs ventes sont en recul, de 7,9% pour Aujourd'hui en France, et de 8,2% pour Le Parisien. Quant aux abonnés numériques, Le Parisien en compte moins de 6000, et Aujourd'hui en France à peine quelques dizaines.

Pour remédier à ces problèmes, le groupe Amaury a donc décidé de changer le directeur des rédactions des deux quotidiens. Thierry Borsa, qui occupait ce poste depuis 2010, est remercié et cède sa place à Stéphane Albouy, le rédacteur en chef du Parisien. D'autres changements et nominations interviennent aussi dans les directions du marketing et du numérique.

Refonte éditoriale

Le changement n'est pas qu'une affaire d'hommes, mais surtout de stratégie éditoriale. « Nous allons renforcer notre proposition éditoriale pour mieux remplir notre rôle de quotidien », commente Jean Hornain.

 Le groupe de médias souhaite en effet que ces deux titres affichent une meilleure complémentarité entre le digital et le papier. L'édition papier doit abandonner la gestion du flux continu d'information, pour ce concentrer sur l'approfondissement des sujets. Pour Jean Hornain, le Directeur Général du Parisien, « nous restons évidemment dans l'actualité mais avec plus de recul et en renforçant le travail d'enquête. A deux ans d'échéances importantes, nous allons nous renforcer en politique et en économie notamment ».

Du côté du digital, l'ambition est de doubler le nombre de vues des vidéos, et de proposer des abonnements payants pour une info locale de proximité vraiment fouillée, comme celle qui a été testée avec succès dans le Val de Marne.