50 milliards d'euros, c'est le montant du projet de fusion entre PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobile). Mais celui-ci pourrait faire l'objet d'une enquête de la Commission européenne. Pourquoi ? Parce que Bruxelles s'inquiéterait notamment de la part de marché combinée élevée des deux groupes (segment des petits utilitaires) qui, ensemble, formeront le quatrième constructeur mondial (volumes) et le troisième si on prend en compte le chiffre d'affaires.  

Non aux concessions ?

Selon les sources citées par Reuters notamment, le régulateur européen aurait demandé des concessions (cessions de sites, d'activités...) à PSA et à FCA. Les deux groupes avaient jusqu'à mercredi soir (10 juin) pour accéder aux requêtes du régulateur mais ne l'auraient pas fait. Ils ne seraient en effet pas prêts à vendre leurs divisions les plus rentables. En conséquence, la Commission européenne devrait, dès la semaine prochaine, ouvrir une enquête d'une durée de quatre mois. « C'est une opération énorme et compliquée, nous savons comment les choses fonctionnent et donc nous savions qu'une enquête approfondie était une option. Ce qui ne retarderait pas le calendrier auquel nous sommes confrontés pour la fusion » a déclaré l'une des sources. La fusion de FCA et de PSA devrait être finalisée au cours du premier trimestre 2021. Aucun commentaire n'a été fait par l'un et l'autre.