L'avancée des travaux de Bouygues

En fin de semaine dernière, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a visité le chantier du futur "Pentagone français". Dès 2015, le ministère de la Défense devrait en effet prendre ses quartiers dans ce nouveau complexe, porte Balard, dans le 15ème arrondissement de la capitale. Imaginé selon les formes d'un avion de guerre furtif, ce bâtiment ultramoderne rassemblera toutes les armées. La sécurité du site et des systèmes d'informations sera assurée par Thalès, tandis que le centre opérationnel du bâtiment, enterré, sera protégé contre les risques d'explosion nucléaire. Malgré un retard initial, Bouygues Construction a réalisé la première phase des travaux à une vitesse vertigineuse, ce qui permet de fêter la fin du gros oeuvre un an avant la date prévisionnelle.

Un PPP pour le Pentagone français

Le projet Balard s'inscrit dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) d'un coût global de 3,5 milliards d'euros, sur une durée de 30 ans. Pendant toute la durée du PPP, l'Etat devra verser une redevance annuelle de 154 millions d'euros à un consortium d'entreprises conduit par Bouygues Construction. La progression exceptionnelle du chantier n'occulte cependant pas une série de polémiques, notamment des soupçons sur les conditions d'attribution du partenariat public-privé. Bertrand Delanoë, le maire de Paris, a ainsi déposé un recours contre le permis de construire devant le tribunal administratif. Une opposition qui pourrait expliquer son absence, ainsi que celle de son adjointe Anne Hidalgo, à la présentation du projet architectural et urbain le plus ambitieux de la Ville Lumière.