Plan de restructuration pour les salariés de Boehringer Ingelheim

Lundi, le groupe pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim a annoncé qu'il comptait supprimer 327 postes, sur un total de 2 800 salariés que compte le groupe en France. Les emplois touchés par cette réduction d'effectifs concernent le pôle de santé humaine, avec 197 emplois amenés à disparaître, sur les 514 que compte Boehringer Ingelheim, et 130 postes chez Merial, sur un total de 2 300 salariés installés dans la région de Lyon, ce qui représente tout de même une perte de 10 % de l'effectif du groupe allemand en France. Ce plan de restructuration permet de répondre à des enjeux majeurs pour le groupe afin de « finaliser l'intégration de Merial ». La société spécialisée en santé animale avait été acquise il y a deux ans, et les dirigeants s'étaient alors engagés à ne pas toucher aux postes sur une période de deux ans suivant son rachat.

Le groupe allemand souhaite également maintenir sa compétitivité dans un « secteur de plus en plus contraint notamment en santé humaine », a expliqué le groupe dans un communiqué. Le président de Boehringer Ingelheim France, Jean Scheftsik de Szolnok, a ajouté : « Ces deux dernières années, notre chiffre d'affaires dans la santé humaine en France a baissé de 18 % ». Il attribue ce résultat à la baisse du prix des médicaments remboursables en France ces dernières années.

L'incompréhension des syndicats de Boehringer Ingelheim

Pour les syndicats, cette décision est loin de faire l'unanimité, « d'autant qu'on sait que le groupe se porte très bien, avec 50 000 collaborateurs à l'échelle mondiale », mentionne le délégué syndical CFE-CGC Yannig Janoir, qui ajoute : « On s'y attendait, mais il y a toujours de la sidération ». Rappelons aussi que la famille Boehringer occupe le dixième rang des familles les plus riches du monde, selon l'agence Bloomberg.