BNP Paribas Personal Finance dans le viseur de la CLCV

BNP Paribas Personal Finance dans le viseur de la CLCV

L'association de consommateurs CLCV a lancé une action de groupe contre BNP Paribas Personal Finance dans l'affaire des prêts en francs suisses.

Publié le 16-11-2016 par Emilie Huberth

Action de groupe

 

Après l'UFC-Que Choisir dans l'affaire des produits de placements Jet3, c'est au tour de la CLCV d'entamer une action de groupe contre BNP Paribas Personal Finance. L'action de groupe a été notifiée hier à la filiale de financement et de crédit de BNP Paribas, et elle sera transmise aujourd'hui au tribunal de grande instance de Paris.

Mais l'affaire est cette fois différente, puisqu'il s'agit de celle des prêts en francs suisses Helvet Immo. Une affaire dans laquelle la CLCV s'était déjà constituée partie civile, et qui a déjà débouché sur une mise en examen de la filiale de la grande banque parisienne.

 

Un prêt dangereux 

 

La CLCV va cette fois-ci tenter de fédérer les plaintes des 4 655 clients qui avaient souscrit des crédits immobiliers entre 2008 et 2010. Ces derniers s'étaient vus proposer des prêts en francs suisses à taux d'intérêt plus bas, et dans une monnaie présentée par la banque comme plus stable et plus sûre.

Mais la débâcle de l'euro suite à la crise financière de ces années-là avait tout simplement eu pour effet mécanique de modifier les parités avec le franc suisse et de faire grimper le cours de ce dernier. Le montant du capital à rembourser n'avait donc cessé de grimper, jusqu'à plonger les emprunteurs dans une situation plus que difficile.

 

Défaut d'information sur les risques

 

La CLCV reproche à BNP Paribas Personal Finance d'avoir minimisé les risques liés à ce type de prêts dans les supports commerciaux et les documents officiels de ce prêt. Selon l'association de consommateurs, les emprunteurs ont donc été insuffisamment informés des risques encourus.

Du côté de la filiale de la grande banque française, on soutient en revanche que les contrats comportaient des mentions explicites précisant les risques inhérents à ce type d'emprunt. Ce sera donc désormais à la justice de trancher.

 

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