Alfa Romeo : une pluie de modèles, des profits, une électrification accélérée...; le nouveau patron se dévoile

Jean-Philippe Imparato, patron d'Alfa Romeo

ENTRETIEN - Electrification, nouveaux modèles, nouvelle politique de prix..., Jean-Philippe Imparato, le directeur général d'Alfa Romeo dévoile à La Tribune les premiers chantiers mis en oeuvre pour redresser la marque italienne premium en souffrance. Faute de nouveautés, les ventes d'Alfa Romeo plafonnent loin, très loin, des volumes atteints dans les années 2000. Après six ans passés à la tête de Peugeot, sa nomination en janvier dernier a été l'une des premières décisions de Carlos Tavares, le directeur général du groupe Stellantis (fusion entre PSA et Fiat-Chrysler) après la création de celui-ci en début d'année. Une nomination qui témoigne de l'intérêt du patron du groupe pour cette marque mythique.

Publié le 02-09-2021 par Propos recueillis par Nabil Bourassi

LA TRIBUNE: Vous êtes passé de Peugeot à la direction d'Alfa Romeo dès le lendemain de la fusion des groupes PSA et Fiat Chrysler (Stellantis). Dans quel état d'esprit accepte-t-on d'aller diriger une marque radicalement différente tant dans son positionnement, que sa nationalité mais également en termes de dynamique commerciale ?

JEAN-PHILIPPE IMPARATO: Lorsque Carlos Tavares (Directeur Général de Stellantis, NDLR) m'a appelé un soir pour me proposer de prendre les rênes d'Alfa Romeo, j'ai immédiatement répondu oui. Il faut savoir que je suis né dans une Alfa Romeo. C'était une Giulia 1300 de 1966, l'Alfa Romeo de mon père. Ensuite, j'ai une attache particulière avec l'Italie puisque mon arrière grand-père était marin-pêcheur près de Naples, avant de venir s'installer à Sète en 1904. Et lorsque j'ai dirigé Citroën Italie entre 2007 et 2010, ça a été l'occasion pour moi de retrouver l'acte de naissance de mes aïeux et de renouer le fil de mon histoire familiale. Mais à ce retour aux sources, ce sont aussi des raisons professionnelles qui m'ont motivé à rejoindre Alfa Romeo. C'est un challenge fantastique et qui est tout sauf un choix carriériste. Une opportunité qui ne se présente qu'une seule fois dans sa vie.

La fusion de Fiat et PSA a fait craindre un choc culturel entre les marques. Votre arrivée, vous, un pur produit du groupe automobile français, aurait pu susciter un rejet des équipes...

Lorsque je suis arrivé chez Alfa Romeo, la première chose que j'ai dite aux équipe

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