Une ombre au tableau

Ce lundi 19 septembre est supposé être pour Airbus un jour de fête et de démonstration de force. En effet, l'avionneur européen inaugure aujourd'hui à Blagnac, près de son nouveau siège social, sa « Leadership University ». Inauguré en présence de Tom Enders, de Bernard Keller, le maire de Blagnac, et de l'édile toulousain Jean-Luc Moudenc, ce campus à l'américaine s'étend sur 13 000 mètres carrés et a coûté 36 millions d'euros. Comme le résume Thierry Baril, directeur des ressources humaines d'Airbus Group, « la Leadership University aidera tous les cadres actuels et futurs à se perfectionner et à enrichir leurs connaissances dans l'art de collaborer, d'innover et d'inspirer leurs équipes ».

Après l'inauguration en grande pompe du siège en juin, de nombreuses commandes annoncées récemment, dont la commande des 40 appareils par des compagnies vietnamiennes, tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour l'avionneur toulousain.

Restructurer pour réduire les coûts

Mais une ombre est venue ce matin obscurcir ce tableau idyllique. En effet, le très sérieux quotidien économique britannique, le Financial Times, a révélé que le constructeur aéronautique européen préparerait une restructuration pour le mois d'octobre, qui consisterait à supprimer de nombreux postes. L'objectif serait bien entendu de faire des économies, en particulier sur la masse salariale, en recherchant et supprimant les postes en doublon entre la maison mère et ses filiales.

Le secteur d'activité le plus concerné serait celui de la construction du prestigieux long-courrier d'Airbus, l'A380, qui souffre actuellement d'un trop faible dynamisme commercial. Trop cher, et donc difficile à rentabiliser pour une compagnie aérienne, l'A380 devrait ainsi bénéficier grâce à ce plan d'une réduction de ses coûts de production qui le rendrait enfin plus accessible et plus compétitif. Interrogée à ce sujet par l'agence Reuters, la direction d'Airbus Group n'a pas souhaité commenter l'information.