Accor va supprimer 300 à 400 postes en France

Accor va supprimer 300 à 400 postes en France

Face au rebond de l'épidémie de Covid-19, le groupe Accor vient d'annoncer qu'il allait supprimer plus de postes que prévu.

Publié le 21-10-2020 par Esther Buitekant

Le plan social se durcit


Pas ou peu de touristes étrangers, mise en place de nouvelles mesures de couvre feu et surtout incertitude liée à l'évolution de la situation sanitaire, le secteur du tourisme est très durement touché par la crise liée à la pandémie de Covid-19. Le groupe Accor, qui avait annoncé début août son intention de supprimer un millier de poste dans ses sièges, n'a eu d'autre choix que de porter ce nombre de 1000 à 1200, dont 300 à 400 postes en France. Dans un entretien accordé à France Inter le 20 octobre, le PDG du groupe hôtelier Sébastien Bazin a dressé un état des lieux inquiétant de la situation. "Cet été nous étions à -40% par rapport à l'été de l'année dernière, en mars on était à -90% donc il y a eu un rebond de courte durée, du 1er juillet jusqu'au 4 septembre. Maintenant on est à -60%', a-t-il déclaré. Concernant les suppression de postes à venir, Sébastien Bazin a tenu à rassurer. 'Les petits salaires vont continuer à avoir un salaire pendant deux ans, mais on va assurer pour eux des formations dans un autre métier que l'hôtellerie', a-t-il précisé.


Une situation toujours incertaine


Le PDG d'Accor, groupe qui compte notamment les marques Ibis, Sofitel, Novotel, Mercure ou Pullman, s'est également montré particulièrement pessimiste quant à une reprise de l'activité. 'Et puis ça ne va pas aller en s'arrangeant, avec le couvre-feu, dans les semaines qui sont devant nous", a-t-il indiqué. Face à la détresse des restaurateurs, et pour 'se serrer les coudes', Sébastien Bazin propose également de mettre à disposition les cuisines des hôtels à des restaurateurs de quartiers dont l'activité est touchée par le couvre-feu. 'Ils vont accueillir leurs clients de quartier et faire en sorte que ces clients viennent faire dodo chez nous à un prix coûtant.', a expliqué le PDG sur France Inter.

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