111 emplois menacés chez Colas à Dunkerque

111 emplois menacés chez Colas à Dunkerque

Le Conseil dadministration de Colas, filiale de Bouygues, a décidé hier soir de renoncer à ses activités de fabrication de produits raffinés. L'usine de Dunkerque va donc être fermée, entraînant la suppression de 111 postes.

Publié le 14-01-2016 par Bertrand Dampierre

Décision de fermeture

 

Réuni mercredi 13 janvier, le Conseil d'Administration de Colas, la filiale du groupe Bouygues spécialisée dans la construction de routes et d'autoroutes, a décidé de stopper ses activités de production et de vente de produits pétroliers raffinés. Dans ce cadre, le groupe Colas a annoncé ce matin dans un communiqué de presse la fermeture de sa filiale, la Société de la Raffinerie de Dunkerque. Selon Colas, la SRD « génère depuis plusieurs années des pertes importantes et croissantes », qui justifient sa fermeture ainsi que l'arrêt de cette activité.

La SRD avait été rachetée en 210 à ses actionnaires, ExxonMobil France et Total Lubrifiants. Selon le communiqué de presse du leader mondial des routes, « fin 2014, pour tenter de sauvegarder le site de production de SRD, il avait été décidé de supprimer les lignes de production d'huiles de base et de recentrer l'outil industriel sur la production de bitume. L'objectif était d'atteindre progressivement l'équilibre opérationnel en 2016 et 2017 dans un marché où, à l'époque, le prix du brut était encore supérieur à 100 dollars le baril ». Malheureusement, l'inexorable chute du cours du pétrole, dont le baril se négocie aujourd'hui en dessous de 30 euros, ne permet plus de redresser ainsi l'entreprise.

 

 

Recherche d'un repreneur

 

En effet, la chute du cours du pétrole engendre « mécaniquement une baisse du prix de vente des produits raffinés, aggravée par la baisse de la demande française et européenne de bitume liée à la forte contraction des marchés routiers », précise la Colas. Par conséquent, la décision a été prise de fermer l'usine.

Colas précise toutefois son intention de lui trouver un repreneur, ce qui pourrait s'avérer compliqué, puisque les pétroliers eux-mêmes, Total en tête, se désengagent des activités de raffinage, devenues pour eux aussi non rentables.

Un plan social va être mis en uvre pour « pour trouver les meilleures solutions pour les collaborateurs de SRD, qui emploie 111 personnes »,a précisé le groupe. Ce pan devra bien entendu être négocié avec les organisations syndicales représentant le personnel de la raffinerie SRD.

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