Santé : le défi de relocaliser en France la pharmacie de demain

Traitement de l’AVC hémorragique : un enjeu de santé publique

Relocaliser 50 médicaments essentiels en France est important, mais loin du défi de redevenir un pays d'innovation pharma. Après avoir chuté de la première à la cinquième place, la France saura-t-elle se donner les moyens de revenir dans le palmarès européen de la production pharma et comment ?

Publié le 14-07-2023 par Florence Pinaud

La volonté est là. Au moins dans les annonces. Mardi 13 juin, Emmanuel Macron s'est engagé à relocaliser la production de 50 médicaments essentiels, parfois indisponibles dans nos pharmacies. Une volonté déjà affichée pendant la crise Covid pour rendre à la France son autonomie sanitaire. Une liste de 25 molécules à relocaliser a déjà été fixée : antibiotiques, anticancéreux, médicaments utilisés en réanimation ou contre des affections chroniques.

Si l'annonce fait penser au Plan innovation santé 2030, elle relève plus du problème des pénuries que de celui de l'avenir de notre industrie pharmaceutique. Elle concerne avant tout des molécules chimiques qui ne suffiront pas à remettre la France dans le palmarès européen de la pharma. Car les traitements du futur, ceux qui soignent des maladies rares et incurables, sont aujourd'hui essentiellement issus des biotechnologies. Voilà pourquoi Emmanuel Macron s'est lancé le défi de produire « plus de vingt biomédicaments en France en 2030 » avec son Plan innovation santé. Mais alors que la plupart de nos usines produisent des molécules « ancienne génération », ce défi est-il réaliste ? Et comment faire ?

L'avenir du médicament

Depuis 20 ans, le pays de Pasteur a raté le virage des anticorps monoclonaux, ces éléments des biotechnologies dont il importe 97% de ses besoins. Or aujourd'hui, la moitié des essais cliniques de phase 3 sont des biothérapies. Les biotechnologies représentent le quart du marché mondial du médicament, avec 320 m

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