Les Etats-Unis veulent en finir avec leur dépendance à l'uranium enrichi russe

Rosatom

Les Etats-Unis veulent réduire rapidement les importations d'uranium enrichi en provenance de Russie, dont les ventes soutiennent l'effort de guerre de Moscou en Ukraine. Ils comptent notamment sur le consortium anglo-germano-néerlandais Urenco qui va augmenter ses capacités de production de 15% sur son site du Nouveau-Mexique aux Etats-Unis. En France, Orano compte aussi augmenter ses volumes sur son site de Tricastin dans la Drôme pour capter une partie du marché d'exportation du géant russe Rosatom.

Publié le 31-08-2023 par Robert Jules

Dans les diverses sanctions imposées à la Russie, il y a des exceptions. Ainsi, le contrat de l'industrie nucléaire des Etats-Unis passé avec le géant russe Rosatom n'a jamais fait l'objet d'une dénonciation, comme le pétrole, le charbon, la vodka ou encore le caviar.

Les 92 réacteurs des centrales nucléaires outre-Atlantique, qui fournissent quelques 20% de l'électricité du pays, ont en effet besoin de l'uranium enrichi importé de Russie, pour pratiquement un quart de leurs besoins. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s'en est régulièrement ému, sans obtenir satisfaction pour le moment.

1,7 milliard de dollars de revenus

Et pour cause, ces importations des Etats-Unis et des pays européens, dont la France, financent l'effort de guerre contre l'Ukraine. En 2022, elles ont rapporté 1,7 milliard de dollars à la Russie, selon des sources citées par Associated Press. Sur ce montant, les Etats-Unis ont versé 871 millions de dollars. Le géant russe nucléaire Rosatom est le premier fournisseur mondial d'uranium enrichi. Maîtrisant l'ensemble de la chaîne du minerai d'uranium jusqu'à la construction de réacteurs et de centrales nucléaires, il occupe une place centrale sur ce marché en fournissant la moitié de l'offre mondiale d'uranium enrichi, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi à des pays européens et asiatiques.

Néanmoins, contrairement à l'Union européenne, Washington a décidé de limiter au plus vite son exposition à Rosatom. Jusqu'à récemment, le Russian Suspension A

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