« L'Europe doit défendre ses intérêts dans l'espace et protéger son accès à l'espace » (Josep Borrell et Thierry Breton)

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OPINION- L'Europe est confrontée à une grave dégradation de son espace de sécurité, avec le retour de la guerre sur notre continent et l'intensification des menaces qui pèsent sur nos sociétés démocratiques. De plus en plus, l'avenir de nos infrastructures critiques dépend de ce qui se passe dans le domaine cyber et dans l'espace. L'Europe doit être en mesure de protéger ses intérêts. Par le Haut représentant de l'Union pour les Affaires Étrangères et la Politique de Sécurité et Vice-président de la Commission européenne (HR/VP) Josep Borrell et le Commissaire au marché intérieur Thierry Breton

Publié le 21-06-2023 par Josep Borrell et Thierry Breton

À mesure que l'espace devient un domaine de compétition géopolitique, il est de plus en plus encombré et contesté. Prenons, par exemple, la décision de la Russie, en novembre 2021, de tester un missile antisatellite, générant des débris spatiaux qui persisteront pendant des décennies. Depuis, la Russie a menacé d'attaquer d'autres satellites. En outre, la nuit précédant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une cyberattaque a mis hors service une partie du réseau de télécommunications par satellite Viasat, affectant de nombreux États membres de l'UE. Plus généralement, nous savons que nos concurrents testent et déploient divers moyens d'interdire l'accès aux systèmes et services spatiaux : armes antisatellites, usurpation et brouillage des signaux satellites, cyberattaques, prises de contrôle hostiles d'entreprises spatiales, etc...

En bref, notre sécurité dans l'espace est en danger, ce qui signifie que notre sécurité sur terre l'est tout autant. Les services spatiaux sont en effet essentiels pour notre économie, la vie quotidienne de nos citoyens et notre sécurité. Peu importe que ces services soient fournis par des systèmes spatiaux de l'UE tels que Galileo (pour le positionnement, la navigation et la synchronisation), Copernicus (pour l'observation de la Terre) ou IRIS (pour les communications sécurisées) ou par d'autres acteurs spatiaux publics et privés opérant en Europe. Dans tous les cas, la privation de services spatiaux essentiels aurait des conséquences dramatique

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