Israël : le paradis perdu des kibboutzniks

Kibboutz

Les habitants des kibboutz, en majorité de gauche, prônaient la réconciliation avec les Palestiniens.

Publié le 22-10-2023 par Garance Le Caisne

Les temps se mélangent. Faut-il continuer de parler au présent ou accepter le passé ? L'incertitude sur le sort de Vivian Silver et le traumatisme des massacres brouillent les mots de la temporalité. Figure du kibboutz de Be'eri, à une poignée de kilomètres de la bande de Gaza, Vivian Silver, disparue, est vraisemblablement otage à Gaza. Les sourires de cette dame de 74 ans, remplis d'espoir et de douceur, imprègnent les photos partagées par ses amis et ses deux fils.

« C'était une femme très forte, elle était très équilibrée, raconte son amie Pascale Chen. Non... pardon... "C'est" une femme forte. » Pascale et Vivian se sont rencontrées il y a neuf ans à la création de Women Wage Peace, mouvement qui milite pour une résolution politique du conflit israélo-palestinien. À Be'eri, tous connaissent Vivian, comme tout le monde se connaît d'ailleurs. Mille Israéliens vivaient dans cette oasis du désert du Néguev, dans le sud d'Israël. Cent sont morts le 7 octobre. Un habitant sur dix.

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Au-delà du choc, cette attaque touche le cœur des origines d'Israël. Communautés collectivistes et égalitaires, les kibboutz ont en effet joué un rôle essentiel dans la fondation de l'État d'Israël et l'identité nationale du pays. Dès les années 1930 et 1940, alors que le projet de la création d'un État juif s'affirme, certains kibboutz sont placés stratégiquement près des frontières du futur pays en gestation. Cultiver la terre et établir des frontières à

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