Du nucléaire sur le bassin de Marseille-Fos ? Les cinq questions que cela pose vraiment

Marseille

Outre les six premiers EPR 2 dans le pays, annoncés dès février 2022, le gouvernement considère la possibilité d'en bâtir huit autres. Dans ce contexte, fin juin, depuis le Grand port maritime de Marseille, Emmanuel Macron était allé jusqu'à envisager des réacteurs entre Marseille et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Au-delà des vives réactions que ces propos ont suscité, plusieurs questions se posent : Quels sont les besoins du bassin ? De quels types de réacteurs parle-t-on ? Est-ce pertinent de construire du nouveau nucléaire sur un site vierge ? Quid des questions de sûreté ? Des études ont-elles débuté ? La Tribune fait le point.

Publié le 02-08-2023 par Juliette Raynal

Lors d'un échange sur le port de Marseille avec des industriels le 28 juin dernier, Emmanuel Macron a créé la surprise en déclarant envisager l'installation de « centrales » et de « tranches » nucléaires sur le bassin de Fos-Marseille, même si « la loi ne prévoit pas aujourd'hui de déployer des EPR hors des sites existants ».

Le chef de l'Etat fait donc l'hypothèse qu'un des huit réacteurs de grandes puissances additionnels, à l'étude actuellement, puisse être installé en dehors des sites nucléaires existants, alors que les six premiers réacteurs de type EPR 2 seront tous bâtis sur des sites où des centrales sont actuellement en service. De quoi déclencher une multitude de réactions et de commentaires, mais aussi une certaine confusion sur le type de réacteurs envisagés. La Tribune fait le point en cinq questions.

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Pourquoi choisir le bassin de Fos-Marseille ?

Aborder la question du nucléaire sur le bassin de Fos-Marseille, qui en est dépourvu, c'est pointer du doigt les besoins futurs de cette zone en termes de capacités électriques et des raccordements que cela implique, souligne Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting. « C'est une idée qui a le mérite d'être évoquée car toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) manque de production électrique », estime, pour sa part, Tristan Kamin, ingénieur en sûreté nucléaire et membre du collectif les Voi

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