Après le départ du Niger, les incertitudes françaises au Tchad

Les nigeriens se rassemblent pour soutenir les soldats putschistes et pour exiger le depart de l'ambassadeur de france, dans la capitale niamey, au niger

POLITISCOPE. Après s'être fait chasser en quelques mois du Mali, du Burkina Faso et maintenant du Niger, tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le Tchad, où une partie des troupes françaises doivent se redéployer. De nombreux observateurs s'interrogent : cette présence française au Tchad peut-elle encore perdurer durant longtemps ?

Publié le 30-09-2023 par Marc Endeweld

Finalement, la France plie bagage au Niger. Mercredi, comme l'avait annoncé le président Macron dimanche dernier à la télévision, l'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, a quitté le pays. Dans les prochaines semaines, comme l'a également décidé Emmanuel Macron, les troupes françaises présentes au Niger vont devoir partir et se replier.

Au Sahel, la France s'est donc fait chasser en quelques mois du Mali, du Burkina Faso et maintenant du Niger. Il y a deux mois, Paris comptait pourtant jouer le rapport de force. Fin juillet, Emmanuel Macron avait ainsi vertement réagi, quarante-huit heures après le début du putsch au Niger contre le président Mohamed Bazoum, qualifiant cette action de « coup d'État parfaitement illégitime et profondément dangereux pour toute la région ».

Justement, concernant la région, tous les regards sont aujourd'hui tournés vers le Tchad. Notamment parce qu'une partie des troupes françaises présentes au Niger doivent se redéployer sur le territoire tchadien. La France y dispose encore de trois emprises militaires au Tchad, Faya Largeau au Nord, Abéché à l'Est, et la base aérienne 172 de la capitale. Jusqu'en 2022, c'est à partir du Tchad que l'opération Barkhane était déployée, le QG étant situé alors à N'Djaména, la capitale tchadienne. De fait, ces dernières années, le Tchad est devenu un symbole : celui de la continuation du « pré carré » français en Afrique, au nom de la lutte contre le terrorisme. Au vu de la situation du reste du Sahel, de no

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