Vent de panique à la tête de l'État face au « scénario de la peur »

Macron

POLITISCOPE. Un mini-blackout jeudi dans le Marais à Paris, il n'en fallait pas plus pour illustrer l'état de panique qui gagne le pouvoir. Comment rassurer les Français devenus adepte de Ecowatt. Chez EDF, un rapport d'un cabinet indépendant évoque le chiffre de 80 heures de coupures.

Publié le 12-12-2022 par Marc Endeweld

En juillet dernier, l'un de mes contacts rencontra dans une grande enseigne de bricolage un ancien haut cadre d'EDF. Ce dernier n'en menait pas large : il était en train d'acheter un groupe électrogène en prévision de futures coupures d'électricité. Car cet homme de la technique savait, dès cet été, qu'en l'état actuel du parc nucléaire français, le réseau électrique serait soumis à de très fortes tensions durant l'hiver.

Et pourtant : à l'époque, en France, aucun responsable politique ou économique évoquait ouvertement un tel scénario. Les spécialistes et initiés s'y préparaient. Pas les hauts fonctionnaires ou les responsables politiques qui ne cessent de naviguer à vue et d'avancer la tête dans le guidon. En politique, le court terme prime, comme les polémiques lancées sur les chaînes d'info.

Blackout dans le Marais à Paris

Forcément, maintenant que les températures frôlent les degrés négatifs, la panique gagne le personnel politique. Cette semaine, ce fut même un grand festival de cacophonie. D'un côté, on trouva ainsi Olivier Véran, porte-parole du gouvernement pour faire dans la méthode Coué : « Nous ne sommes pas en train d'annoncer qu'il y aura des coupures d'électricité cet hiver ». Et le même jour, Olivia Grégoire, ministre déléguée des PME et du Commerce, admettait lors d'une interview télévisée : « il est possible qu'il y ait des coupures d'électricité qui concerneraient quelques millions de Français par jour ». Pour ne rien arranger, au même moment, trois arrondi

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités