Qui pour relancer la roue ?

Valdunes, le tout dernier fabricant français de roues, axes et essieux de trains, a été placé sous la protection du tribunal de commerce, pour la deuxième fois depuis 2014. Cette décision est tombée un peu moins de six mois après la décision de son propriétaire, le géant chinois MA Steel qui en avait pris le contrôle il y a dix ans, de vendre l'entreprise. La procédure de redressement judiciaire va permettre la poursuite de l'activité à minima jusqu'à fin mars 2024, des commandes passées par anticipation par la RATP, la SNCF et Alstom, assurant à Valdunes la trésorerie nécessaire. D'içi là, l'objectif de l'administrateur judiciaire nommé par le Tribunal de commerce de Lille, est de trouver un repreneur. Un projet porté par la CGT repose sur la création d'un consortium Alstom-SNCF. Pour l'heure, Roland Lescure, ministre délégué à l'Industrie n'y est pas favorable : « la SNCF n'est pas un industriel et la vocation d'Alstom n'est pas de devenir un vendeur de roues », a-t-il opposé...

La faute à MA steel ?

Pour la CGT, le propriétaire chinois MA Steel (14 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 40 000 salariés) est « entièrement responsable de la situation », car « Il n'a pas investi ». Le ministère de l'Industrie quant à lui, rappelle que le problème est plutôt inhérent au carnet de commande... « Même si [La SNCF] achetait toutes ses roues à Valdunes, ça ne suffirait pas » a déclaré l'un des conseillers, en charge du dossier.